Chronique du 9 mars 07
Le Comte de Fourques
Sans me forcer
V2
Ami de Cali, Le Comte de Fourques est originaire de la région de Perpignan, comme le fameux chanteur. N’imaginez cependant pas que ces rapprochements passent au travers de leurs créations. Certes, chacun exprime, dans la langue de Molière, sa tendresse pour l’humain, son goût du naturel, mais aussi son désir de rompre avec le quotidien, quand il ne conte pas les diverses désillusions rattachées au sentiment amoureux et son exercice périlleux. Côté musique, les choses sont en effet davantage tranchées. Beaucoup plus accessible, le Comte s’épanouit sur des gammes rock, folk ou reggae. Ses harmonies, variées, souvent efficaces, assorties à des textes d’une grande musicalité, visent à toucher le cœur du plus grand nombre. Et c’est précisément ce qu’il se produit, ce premier album recelant pléiade de hits, dont le prometteur Le bonheur est nocturne. A suivre.
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Monta
The brilliant masses
Klein
Grandaddy, groupe qui écrivait des chansons captivantes et recherchées, n’est plus. Monta est là. Avec sa pop aérienne, lumineuse, mais aussi retenue et intimiste, Tobias Kuhn, son principal artisan, reprend à son compte l’héritage de Grandaddy. Harmonies poignantes, chant gracile, musique habitée s’épousent pour le meilleur sur The brilliant masses, disque suave, magnifique, gorgé d’hymnes terribles et merveilleux.
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Scratch Massive
Time
Chateaurouge
Le second opus des parisiens atteste avec brio qu’un disque réalisé par des DJ n’est pas obligatoirement destiné aux clubs. Car quoique très rythmé, Time s’ouvre à trois sources d’influences majeures, qu’il combine splendidement. L’électro contemporaine, la techno non formatée, grâce à des nappes d’une grande efficacité, et à la new-wave. Faisant preuve d’une belle inventivité, l’ensemble s’avère carrément brillant.